
Comparatif petit catamaran : Excess 11 vs Catsmart
La taille des catamarans a connu une augmentation qui a fait passer des bateaux de 45’ pour des bateaux moyens et l’addition s’envoler pour atteindre le million d’euros… C’est à croire que les chantiers avaient oublié le succès de catamarans de taille plus réduite comme le Lagoon 380 et ses 800 exemplaires construits.
Presque simultanément, deux chantiers ont relancé cette taille de bateaux avec des approches bien différentes : l’Excess 11 et le Bali Catsmart.
Différentes car le paysage des catamarans regroupe deux grandes familles de bateaux. Il y a les catamarans ultralégers et très sportifs et les bateaux très équipés, typés confort. L’Excess 11 et le Catsmart se positionnent entre ces deux extrêmes en utilisant chacun une recette différente et très attachante pour réaliser des catamarans quatre cabines abordables.
Excess 11, a sailors’ catamaran

Honneur au plus ancien des deux, l’Excess 11 qui a pointé ses étraves au salon du Boot 2020 de Dusseldorf. Excess est une marque récente du groupe Bénéteau destinée à produire des catamarans plus légers, plus simples, offrant davantage de sensations que leurs lourds cousins Lagoon.
Les Excess, s’ils marchent bien à la voile, ne sont pas des catamarans de course ou de régate, des bombes qui ne pardonnent aucune erreur. Ce sont plutôt des catamarans confortables mais au look sportif, des bateaux capables de délivrer des sensations. Il est vrai que les gros catamarans à système de direction hydraulique, s’ils ont d’autres avantages, ne procurent plus grand chose comme plaisir de navigation que celui de sentir un lourd engin taillé sa route dans le clapot.
Sur les Excess, un soin tout particulier a été apporté pour contenter l’amateur de voile. Bien souvent, et nous le constations dans nos bases chaque saison, les passionnés de voile sont amenés à passer au catamaran pour des raisons familiales. Ce passage se fait au sacrifice de l’âme même de la voile, le plaisir de barrer un voilier bien réglé et de ressentir les sensations de sa marche. Sur l’Excess 11, plusieurs solutions techniques ont été retenues pour favoriser son comportement. Avec un Excess, pas de sacrifice !
C’est tout particulièrement vrai pour l’Excess 11, les deux premiers modèles d’Excess (12 et 15) partageaient les flotteurs des Lagoon catamaran. L’Excess 11 est le premier bateau de la gamme construit sur ses propres moules.
Excess 11, un look sportif

Il est difficile de ne pas céder au charme de ce catamaran quand on le voit pour la première fois. Avec ses immenses étraves bombées, sa nacelle reculée, sa longue casquette de roof et son mât placé en avant de la nacelle, il a un petit air de roadster plutôt plaisant. C’est un bateau qui attire les regards d’autant que sa coque présente des reliefs reconnaissables au premier coup d’œil et qu’elle peut être livrée grise… Cette position de nacelle qui lui va si bien a été dictée par des considérations relevant purement de la voile.
En reculant la nacelle, on peut avancer le mât sur la poutre avant (la pièce structurelle principale du bateau, qui unit les deux coques) sans que son épontille (reprise de charge du mât) ne vienne encombrer le volume intérieur. Avec un mât avancé, on gagne en surface de grand-voile et en puissance donc en vitesse. Le bateau hérite aussi d’un foc autovireur, facile à manœuvrer en équipage réduit et dispose d’un bout-dehors taillé pour reçevoir un code.
Cette architecture se retrouve aussi au niveau des deux postes de barre qui sont placés tout à l’arrière de chaque flotteur, dans une position qui n’est pas sans rappeler celles des monocoques. De l’arrière, on voit la pointe de son bord, les voiles avec l’option bimini ouvrant, mais on se trouve aussi au plus près des espaces sociaux du bateau : cockpit et carré. Le skipper n’est plus isolé, seul, sur le flybridge.
Un catamaran plein de détails orientés voile

Les postes de pilotage disposent chacun d’une barre à roue qui se trouve installée, comme sur un monocoque, au plus près des cadrans (les poulies) de chaque safran. La direction de ces bateaux est réalisée au moyen de bouts en dyneema. Ces drosses textiles ultra-solides sont relativement courtes et offrent au skipper un retour de sensations de barre très proches de celles ressenties sur un monocoque. Ces drosses textiles courtes ne sont pas utilisées sur des bateaux de taille plus importante qui leur préfèrent des vérins à commande hydraulique ou commandés par des câbles, deux systèmes qui annihilent totalement les sensations de barre.

A l’avant le chemin de la chaîne d’ancre ainsi que le davier ont été légèrement excentrés pour les dégager du bout-dehors destiné à servir avec un code 0 (pas présent sur la version charter/location).
Le chantier a réalisé un travail plaisant avec son fournisseur de bouts et amarres. Drisses, écoutes, bosses de ris, drosses et amarres sont toutes tressées dans une gamme de coloris assortis mais sont faites de manière à rester distinguables d’un seul coup d’œil. A l’intérieur, ce travail se retrouve sur les poignées de tiroirs faits de garcette.
De la place

A l’intérieur, une hauteur sous barrots de plus de deux mètres partout. Dans le cockpit on retrouve la cuisine, une table et une table à carte. L’atmosphère est claire, avec des blancs, des sols gris et peu de recours au bois.

Dans les coques, on trouve trois ou quatre cabines dont les cabines arrières se distinguent avec leurs lits de 2×2 mètres ! Les cabines partagent une salle d’eau par coque.
Excess 11 en trois chiffres : 11,33 mètres de longueur, 6,59 mètres de largeur, 9 tonnes et 85m2 de surface de voile au près.

Un concentré de Bali dans 11 mètres Quand Bali a annoncé son Catsmart, il se raconte sur les pontons qu’un vent de panique s’est levé chez Lagoon, qui n’avait aucun projet de ce genre dans ses tuyaux…
Le Catsmart, c’est aussi un catamaran de 11 mètres, dont la recette diffère totalement de celle de l’Excess. Ici, Bali a repris tous ou presque, les points forts de design de ses bateaux pour en faire un concentré de un navire de taille plus contenue. Contenu aussi le prix qui s’affiche, tout équipé, à moins de 500 K€…
Et des points forts, les bali n’en manquent pas. Ce sont ces éléments distinctifs de confort et de différenciation qui ont tant contribué au succès fulgurant de cette gamme de catamarans de croisière.
Un avant ponté et des sunpad XXL

A l’avant, là où les concurrents installent des trampolines, Bali ponte tout l’avant. Cela ne manque pas d’avantages quoi qu’en (mé)dise la concurrence qui pointe le poids supplémentaire à l’avant. Mais on obtient un véritable espace extérieur supplémentaire, avec une table ou tout l’équipage trouve sa place.
Une table mais aussi un immense bain de soleil recouvert de coussins qui peuvent tous rester en place en navigation. Cette organisation de l’avant est particulièrement agréable en croisière. De bon matin, pour le petit-déjeuner, quand le soleil n’est pas encore trop haut, c’est un plaisir de déjeuner en plein air, comme en terrasse.
A midi et le soir, s’il fait plus frais, on retrouve avec un plaisir tout aussi grand l’abri du roof et de sa casquette pour se cacher du soleil.
Un ensemble cockpit-carré fusionné

Dans le cockpit, l’espace est fusionné avec le carré grâce à la paroi arrière basculante qui permet d’utiliser le bateau “tout ouvert” quand il fait chaud ou tout fermé, quand le soleil n’est plus de la partie. Cette astucieuse combinaison autorise l’emploi d’une seule table à cet endroit, plus grande, avec, en vis à vis, un canapé confortable. A l’intérieur, la cuisine fait face à la marche et occupe toute la largeur du bateau. Une table à cartes est installée dans le prolongement du canapé.
La porte basculante du Bali Catsmart procure à ses espaces communs une grande polyvalence. Pas de meuble redondant, l’emploi des volumes est maximisé. L’usage de la porte est très facile et sa manipulation ressemble à celle d’une porte de garage. La comparaison s’arrête là, celle du Catsmart est isolée et recouverte d’un gel coat blant.
La configuration de la cuisine face à la marche est très agréable à vivre pour… le cuistot qui a tôt fait de perdre ses recettes de vue s’il se laisse prendre à la contemplation. La position de la cuisine est rendue possible, sur ce bateau, par l’absence de porte avant, seul détail Bali que le chantier n’a pu transposer sur ce très réussi Catsmart.
Les deux postes de barre sont renvoyés, comme sur l’Excess, tout à l’arrière des coques. Le poste tribord est le poste principal avec deux winches. Celui de grand-voile est installé en arrière, et reçoit le chariot et l’écoute de foc (autovireur) et l’autre, les ris et drisses. Juste devant la console, le bloqueur d’enrouleur de foc est à portée de main du barreur. Le poste bâbord ne comporte qu’un winch et sert à la balancine et à un ris.
Des cabines lumineuses

Les quatre cabines, la version la plus demandée en charter, font jeu égal sur le plan des surfaces et des lits, tous installés en longueur comme dans un monocoque. Chaque coque dispose d’une salle d’eau avec WC séparés partagée entre les deux cabines. Deux petites cabines de pointe avant peuvent être aménagées mais ce volume est très utilisé pour ranger les défenses du bateau et éviter ainsi de remplir les coffres arrière.
Le Bali Catsmart en quatre chiffres : 12,08 mètres de longueur, 6,46 mètres de largeur, 8,4 tonnes et 82m2 de surface de voile au près.
A vous de choisir entre Bali Catsmart et Bénéteau Excess 11, des voiliers très proches en termes de caractéristiques (longueur, largeur, poids, surface de voile) mais très différents à vivre. Deux concepts très aboutis, qui ont chacun poussé leurs avantages à l’extrême pour faire deux très très beaux bateaux.
A vous de choisir celui qui vous conviendra le mieux !
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